Samedi 14 décembre 2019
L’inouï vespéral : Spicilège de Simon Leys

L’inouï vespéral, une soirée poésie et musique.
Lecture de textes poétiques de Simon Leys avec Thierry Devillers, liseur et Michel Kozuck, musicien.

« Écririons-nous si nous n’avions rien à faire ? Ou serions-nous trop tentés d’en profiter pour précisément ne rien faire (ce qui est tellement délicieux)… » (Simon Leys)

L’inouï vespéral vous invite à écouter un spicilège des pensées de Simon Leys, écrivain de langue française et anglaise, sinologue, historien de l’art, essayiste, marin, catholique, Transcendant satrape du Collège de Pataphysique, de double nationalité belge et australienne, né Pierre Ryckmans le 28 septembre 1935 à Uccle, mort le 11 août 2014 à Canberra.

Le grand public le découvre en 1971 : Les Habits neufs du président Mao pulvérise la pastorale sinistre de la Révolution culturelle, ridiculise les maolâtres de tous les pays (le génial : Il ne faut pas désespérer Tel Quel), défend la culture classique chinoise (taoïste ou confucéenne) contre le nihilisme barbare de la table rase.

Du passé, Leys fait table pleine. Simon Leys est expert en calligraphie. Son amour de la Chine le rend lucide : il ne confond pas le peuple avec le parti communiste. Le totalitarisme n’est pas l’ADN de la Chine. Il y eut Tian’anmen, voici Hongkong : les jours du régime sont plus comptés que ses thuriféraires croient. Xi Jinping, un tigre de papier? Le totalitarisme n’est pas l’ADN de la Chine, et Leys le dit bien : la toute puissance d’un individu le condamne à l’abjection. Leys écrivit d’autres essais sur la Chine, des chroniques littéraires délicieuses, une anthologie des écrivains de la mer, un beau livre capital sur Shitao (le moine Citrouille amère) et une nouvelle exhilarante : la mort de Napoléon. Leys admirait (entre autres) Orwell, Chesterton et Cioran. Pound disait : Amo ergo sum, « J’aime, donc je suis ». Leys renchérit : lire un livre par obligation est une épreuve. Ça me rappelle l’huile de foie de morue qu’on nous obligeait à avaler durant notre enfance.


20h30 – 8 € / 6 € (demandeurs d’emploi) / 5 € (étudiants)