Le trio Becel se forme à Bruxelles en 2016. Ses musiciens représentent bien le caractère hétéroclite de leur ville d’adoption. L’Italie, la Hongrie et la France tentent de partager leurs cultures musicales et semblent vouloir mélanger leurs couleurs. Une palette riche qui prend, à l’unisson, une teinte toute particulière et nous évoque la diversité culturelle si propre à la Belgique. Le trio se rassemble autours d’une même volonté : le partage d’une musique classique qui se veut surtout vivante. L’exigence musicale, la précision du geste et la profondeur sémantique garantissent le sérieux de leur travail et nous donnent à entendre une équipe pleine d’humanité. Sans oublier une amitié visible qui se pare volontiers d’une noix d’humour… Et de beurre.
« Le thé pour trois »… pourquoi pas ! En vérité, ce gai partage est avant tout un programme de concert qui s’amuse à lier la musique à la philosophie de façon légère et vivante. Au travers d’œuvres écrites pour cette formation particulière (harpe, alto, flûte), le jeune ensemble de musique de chambre tente l’infusion d’une sonate maîtresse du répertoire : la sonate de Claude Debussy, composée en 1915. Les outils, ou dirions-nous les instruments utilisés sont les trois lettres-concepts aux sonorités variées. Un T pour la transfiguration de visages musicaux ; un E qui rencontre l’évanouissement de lignes mélodiques ; et un A pour la quête d’une tension d’ambivalence peut-être jamais résolue. Prisme entre prises de parole et moments musicaux, ce programme cherche à éclaircir toujours plus une musique qui se veut déjà lumineuse et profonde. Un voyage entre le Japon et l’Irlande avec trois joyeux musiciens intrigués par le lien possible entre deux disciplines qui semblent éloignées… et pourtant qui prennent volontiers sens ensemble, le temps d’une tasse de thé.
Martina Antognozzi : harpe
Gergely Kota : violon alto
Léonore Frommlet : flûte
20h30 – 8 € / 5 € (étudiants)