La photographie : un violon d’Ingres dont les fausses notes sont silencieuses. D’abord le noir et blanc analogique à l’époque déjà lointaine où le Kodachrome n’était pas encore un souvenir. J’ai adopté il y a quelques années la prise de vue digitale et de la post-production sur écran. Un peu de nostalgie quand même de l’odeur sûrette du bain de fix. Photos-souvenirs, paysages proches ou lointains, objets et animaux divers, embruns, nuages, tout est prétexte à image.
Depuis environ deux ans, un de mes axes de travail plus structurés résulte en portraits de musiciens de jazz dans l’action, souvent dans les festivals ou les clubs. Les cadrages sont le plus souvent serrés, dans l’espoir d’isoler une expression significative de la fugacité de la musique improvisée.
11 photographies au format 30x45cm, et 2 au format 30x30cm, impression jet d’encre sur papier baryté contrecollé sur Dibond. (nombre encore indicatif, je fais une dernière vérification après tirage)
Les Regards Entendus sont des instants de tension, des échanges de coups d’oeil entre les musiciens, qui inventent au fur et à mesure de l’exécution les rapports entre les notes de chacun. La musique est silencieuse et figée par l’opération de l’obturateur, reste la projection des regards vers un futur immédiat sonore. Instants capturés, instants décisifs ?