Vendredi 18 septembre 2015 : MANUEL BIENVENU + AURELIEN MERLE

Manuel Bienvenu

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« Il suffit d’écouter les deux albums solo de Manuel BienvenuElephant Home (2005) et Bring me the Head of Manuel Bienvenu (2007) – pour que s’impose le portrait d’un homme refusant toute forme d’embrigadement. Voilà un cas notable de songwriter sans école, qui a fait le mur des genres et fugue désormais sur les chemins buissonniers de l’imaginaire. Comme Robert Wyatt, Carla Bley, Mark Hollis, Brian Eno ou Arto Lindsay, autres évadés notoires dont il a su capter l’esprit sans jamais se détourner de lui-même, Manuel Bienvenu est un cauchemar pour les maniaques du référencement. Sans effort apparent, ce Houdini de la composition parvient à se défaire des lourdes étiquettes – pop, jazz, rock, bossa, expérimental, electronica… – dont on a coutume d’entraver les créateurs de son acabit. Détachée de toute connotation, épousant des formes aussi rigoureuses qu’évasives, chacune de ses chansons est un modèle unique. L’invention d’une conscience placée sous le régime de la curiosité et de la joie d’apprendre.
(…) Depuis ses premiers pas au sein du duo ELM (deux albums avec la chanteuse Elodie Ozanne) jusqu’à ses disques signés de son nom, depuis sa rencontre lumineuse avec Benoît Burello (l’esprit fort de Bed) jusqu’à son détour fructueux par le Japon, terre d’accueil idéale pour un musicien sans matricule comme lui, tout son parcours porte l’empreinte d’un homme soucieux de multiplier les voies de recherche et les motifs de plaisir. (…) »
[Richard Robert, 2010]

« En trois albums, Manuel Bienvenu s’est construit son propre univers quelque part entre Soft Machine, Weather Report et Talk Talk. Libre, audacieux, Amanuma est un beau choc musical. »

[froggy’s delight, Jérôme Gillet]

« on découvre avec ravissement en Amanuma son œuvre à la fois la plus ambitieuse et la plus immédiatement séduisante. En neuf compositions originales et deux reprises de premier choix), Manuel Bienvenu parvient à donner vie et sens à un univers musical personnel, où les chansons souvent magnifiques respirent en toute liberté. »

[Magic, Matthieu Grunfeld]

« Avec un disque tous les cinq ans, Manuel Bienvenu sait se faire rare. Et donc précieux. D’autant plus que ses opus sont des mines d’or qu’on creuse encore aujourd’hui, dix ans après avoir suivi la première veine aurifère d’‘Elephant Home’. Depuis le début, il pianote dans le jazz seventies et le rock avant-garde façon Canterbury, Wyatt, Machine Molle. Sur ce troisième essai, il va jusqu’à reprendre Ben Watt (versant pop) et Michael Mantler (versant jazz) et les emmène dans ce monde chimérique aux arrangements châtiés. »

[RifRaf, Laurent Grenier]

https://manuelbienvenu.bandcamp.com/
http://www.manuelbienvenu.com/

Aurélien Merle

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Aurélien Merle est une longue personne, qui chante qui chante. Une parole rétablie dans le « vert indolent » comme titre son précédent album. Une parole qui console après la pluie. Mais allez savoir, allez voir comme on chante désormais ces jeux d’enfant, dans le simple appareil d’une guitare rapportée du Brésil. (Peut-être un Nick Drake de plus blanche mélancolie dans le jeu liquide et souple), et puis l’écho des voix humaines, ici un violoncelle, et pour s’amuser de l’espace des menues percussions.

« courons courtes jambes tant l’herbe sifflait l’eau se moustiquait en couveuses tendres (…) on coupait l’air en fentes »

Ici l’on se cherche, quelque chose sourd d’une disparition, mais la respiration est un labyrinthe et l’on trouve autre qu’attendu.

 

« Aurélien Merle enchante avec un beau disque de folk en liberté »

« C’est du folk, oui, des chansons en français avec de la guitare en bois. Mais c’est du folk qui a brûlé le tabouret dans la cheminée, de la chanson d’arpenteur et de rêveur, qui découvre des chemins de traverse entre la France et le Brésil, l’Afrique, l’Orient, voire l’Asie. Question d’instruments (bouzouki, balafon, épinette, guembri, zarb), d’harmonies et d’ingéniosité du son, d’un disque qui sonne comme une sculpture en glaise humide séchant au soleil. Une excentricité au sens littéral, un déplacement du centre vers les marges, les bas-côtés et les horizons imprévisibles. Ou, à la brésilienne, un anthropophagisme de fin gourmet. »

[Les Inrocks, Stéphane Deschamps]

http://www.aurelienmerle.fr/


Concert : 20h30

Paf : 7 €