La Mésopotamie, le Tigre et les bras de l’Euphrate enlaçant Babylone et Bagdad, sont le berceau de l’écriture mais aussi de ce charmant individu nommé Hussein, qui y a vu le jour en 1970.
Son pays, L’Irak, est aussi, depuis de longues années comme on le sait, le théâtre de passions tristes, meurtrières et dévastatrices. Pour autant, Hussein, n’est pas le fils d’un dieu de la guerre, plutôt d’une déesse qui porterait bien le nom de Philia, l’amie.
Enseignant et journaliste de formation, il pratique aussi les arts (peinture, théâtre, musique…) et les enseignera, fidèle à une passion qui résonne comme un plaidoyer pour la culture. Manifestement, Hussein a un goût certain et contagieux pour la transmission et le partage de la mémoire, de l’hospitalité, de l’écoute, du goût et de la liberté d’être, des couleurs et des fêtes de la pensée comme d’une poétique qui, à bien considérer, défie tous les petits soldats de Thanatos et leurs sinistres mentors qui ne peuvent envisager l’existence sans ruine, clôtures et punitions.
Hussein n’est pas un grand voyageur, sinon d’esprit. Il quitte pourtant en 2009 son pays d’origine, des origines, qui le contraint au mutisme, pour se « réfugier » en notre plat royaume qui l’accueille, à peu près, sans condition.
Arrivé en Belgique, Hussein n’a pas oublié le riche et complexe terreau de culture qui l’a baptisé, ni sa passion, colorée, pour la transmission, l’échange et les arts. Il reprend donc les outils de la peinture, de l’écriture et du théâtre, pour déterrer la parole enfuie et dévêtir son noyau de joie de la triste cuirasse qu’imposent les temps de peste et de terreur.
Il sera présent ce jeudi 03 mars à l’AN VERT. Venez donc le saluer, il saura vous le rendre.
Vernissage de 18h à 20h30 suivi de la Carte Blanche du CRLG
OP févr. 016